La greffe, le retour à la maison ! Et les proches ?
Si vous avez "raté" les épisodes précédents, voici les liens !« Don d’organes : le ressenti des proches (1) »
« Don d’organes : le ressenti des proches (2) »
La greffe ! Pendant l'opération ! Et les proches ?
Et après ?
Moins de quinze jours après la greffe, "elle" est rentrée à la maison.Le sentiment de bonheur domine.
Heureusement, comme on le souhaitait, médicalement, tout se passe « le mieux possible ». Le foie a commencé dès le départ à faire un super boulot. Il est impressionnant ! C'est un bosseur !
J’en parle dans l’article suivant : « Elle et sa guérison : bientôt 2 mois »
Des douleurs à la cicatrice, un taux hépatique qui joue au yoyo sans arriver dans des normes inquiétantes, de la fatigue, …, il n’y a rien d’anormal !
Et pour moi ?
Pendant les premières semaines après qu’« elle » soit rentrée à la maison, ce fut presque la même chose que « pendant la greffe» mais avec un peu plus de « confort » car il n’y avait plus les visites journalières à l’hôpital.On prend sur soi et on tente d’être disponible pour « elle ».
On s’organise pour les prises de sang (jusqu’à 3 par semaine) et les rendez-vous avec les chirurgiens. On gère son travail quotidien et on jongle avec son horaire.
On se bat quotidiennement contre les assurances et les lenteurs de l’Administration (provoquées volontairement ??). Du coup, on se rend compte que certains combats sont presque perdus d’avance.
En février, « elle » était mourante mais maintenant elle va « trop bien ». On ne rentre plus dans les critères d’handicap donc, on n’a plus droit à certaines aides financières même de manière rétroactive.
Heureusement et même si le démarrage fut compliqué, notre Mutuelle (Solidaris) fut et reste omniprésente. Ils ont été d’une honnêteté totale et je les en remercie ! Un merci particulier à notre assistant social Mr Peire et à sa supérieure !
Aujourd’hui, cela fait 2 mois et j’avoue bizarrement que, pour moi, cela devient moralement difficile.
Pourtant, « elle » fait tout ce qu’elle peut pour être autonome et « me laisser tranquille ».
Mais en fait, je n’ai pas envie qu’on me laisse « tranquille », parce qu’on ne sait pas très bien quoi faire de ces "nouveaux" moments de tranquilité. Depuis près de 3 ans, on n’avait plus le « droit » ou le temps de penser à soi, alors, d’un coup, comme ça, … !
Je sais que je ne dois pas tomber dans une vigilance exacerbée et que je ne peux pas la surprotéger car « elle » est de plus en plus à même de se prendre en charge. Alors, j’essaie de rester attentif sans en faire de trop.
Mais moi, maintenant, je suis bizarrement fatigué, épuisé moralement et physiquement !
Devrais-je voir un psychologue ? Peut-être !
Ai-je le droit de le faire ? Sans doute !
Ai-je le temps de le faire ? Difficile !
Est-ce que je peux me plaindre ? En aucun cas ! Je ne me donne pas le droit !
Je n'ai pas été malade. J’ai juste été « le plus proche » d’une greffée » au moment de sa transplantation.
Donc, oui, aujourd’hui, « tout va bien !»
On projette de nouveau plein de choses.
On a envie de prendre des vacances à 2, de réfléchir à notre nouvelle vie et notre futur !
On veut re-décorer la maison.
Et j'essaie de prendre un peu de temps pour moi, dans mon jardin.
Beaucoup de personnes qui ont vécu des greffes disent « qu’on revit après la greffe ».
C’est vrai pour la personne greffée comme pour son entourage !
C’est vrai pour la personne greffée comme pour son entourage !
Mais il ne faut pas oublier de rajouter que, pour quelques uns, …,
cela peut prendre un … « certain » temps.
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