La greffe, pendant l'opération ! Et les proches ?
Concernant l’avant-greffe, nous en avons plusieurs fois parlé dans ce blog. Vous trouverez ma vision en cliquant sur les différents liens ci-dessous.« Don d’organes : le ressenti des proches (1) »
« Don d’organes : le ressenti des proches (2) »
Pour le « pendant »,
Si vous voulez revivre le récit de ces journées inoubliables du 13 et 14 mars 2016, cliquez ci-après : «Elle et sa maladie : c’est parti !»En tant que très proche, on a la sensation qu’un miracle est en train de se produire et que c’est le point de départ d’une renaissance, d’une vie nouvelle.
Il y a, évidemment, cette pensée non descriptible, omniprésente et prenante par rapport au donneur et à sa famille qui sont en train de vivre, de leur côté, un malheur !
Mais moi, en plus, je ressens un sentiment mélangé entre un peu d’angoisse durant l’opération mais surtout beaucoup de bonheur et de soulagement !
Par chance, ayant des connaissances dans l’hôpital, j’ai pu avoir des informations à plusieurs reprises durant l’opération. Cela m’a permis de vivre ce moment intense avec moins de crainte et de transmettre les informations presque en direct via FB à nos amis.
Durant l’hospitalisation qui a suivi cette opération, alors que l’on devrait s’accorder des petits moments de répits, cela fut quasi impossible dans mon cas.
Entre le travail, les visites à l’hôpital pour être le plus proche possible d’« elle », les très nombreux coups de téléphone journaliers aux amis, la route (plus de 160km par jour), la gestion des enfants, des courses, des animaux et de la maison, …, il est indispensable d’être actifs sans arrêt.
On se doit de rester attentif à « elle » et à tous les amis en ne se permettant pas de penser à soi ! On se doit de rester positif et optimiste pour n’inquiéter personne ! C’est normal, on est le lien quasi unique entre le greffé et les autres.
C’était mon rôle, ma mission de « très proche ».
Je devais l’accomplir !
Pendant cette période, je dormais mais ne me reposais pas. Il fallait tenir le coup ! Et finalement, tout compte fait, ce ne fut pas trop compliqué : l’ « adrénaline » m’a maintenu debout.
Nos amis s’inquiétaient pour « elle » et souvent me demandaient si moi, j’allais bien.
Mais à ce moment-là, même si on n’est pas en forme, on n’ose pas le dire, on n’a pas le « droit » de le dire !
Alors oui, tout le monde affirmera qu’il faut penser à soi mais, comme ceux qui ont également vécu avec un transplanté, je sais que c’est totalement impossible !
Et puis, il y a ces messages que l’on entend souvent : «Tu as du courage. » ou « Elle a de la chance de t’avoir. »
Pour ma part, je n’ai pas pris ces affirmations comme miennes ! On ne se le permet pas.
En fait, à ce moment-là, on essaie juste d’assurer au jour le jour.
Et d’ailleurs, comment en pouvait-il en être autrement ?
La patiente : c’est mon épouse, c’est la personne que j’aime, c’est la personne avec qui je veux vivre ma vie !
La suite ? Vous la trouverez demain sur le blog !
Vous voulez relire l'histoire de l'opération ?
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