Les autres désagréments de l'hépatite auto immune
Nous allons commencer aujourd'hui un ensemble de 2 articles un peu moins sympas mais obligatoires pour expliquer les ennuis provoqués par l'hépatite auto immune.Nous avons vu dans les articles précédents un nombre important de problèmes et de symptômes provoqués par cette maladie. On y a parlé des varices œsophagiennes et leurs hémorragies, des ponctions d'ascites, de l'encéphalopathie, des nombreuses hospitalisations, des médicaments avec effets secondaires,....
Afin de comprendre la situation qu'"elle" vit actuellement, chaque fois qu'elle est concernée, le mot du titre sera en ORANGE.
Pour comprendre: l'ascite ! Pour la photo "maintenant",
il y a eu une ponction d'ascite de 5 litres, il y a 1 semaine !!!
Et l'ictère (jaunisse)est également très visible
Maintenant Avant |
L’ictère (jaunisse)
C'est dû à l’augmentation du taux de bilirubine conjuguée dans le sang. La bilirubine vient de la dégradation de l’hémoglobine lors de l’opération de recyclage des vieux globules rouges.En cas d’insuffisance hépatique et/ou d’obstacle à l’écoulement biliaire, la bilirubine conjuguée reflue dans le plasma. Cliniquement, l’ictère se traduit par une coloration jaunâtre de la peau et du blanc des yeux, des urines foncées (élimination de la bilirubine par les reins), une décoloration des selles (couleur « mastic » par absence du dérivé de la bilirubine qui est responsable de la coloration des selles) et un prurit parfois intense, dû à l’accumulation des sels biliaires sous la peau. L’ictère signe une aggravation de l’insuffisance hépatique.
Les angiomes stellaires
Des affections dermatologiques qui se caractérisent par de petites lésions cutanées rougeâtre ou violacées ayant la forme d’une étoileAngiomes stellaires |
L’érythrose palmaire
Une coloration rouge de l’intérieur des mains
Les ongles blancs et striés.
Les troubles endocriniens.
Chez l’homme : diminution de la pilosité, atrophie testiculaire, gynécomastie (apparition de seins), impuissance. Chez la femme : aménorrhée (arrêt des règles), stérilité, atrophie mammaire.
L’odeur ammoniacale de l’haleine (foetor hepaticus) liée à l’hyperamoniémie constante au cours de l’encéphalopathie hépatique.
Les ecchymoses (bleus),
Les hémorragies des gencives, du nez, purpura. Ils sont dus au déficit de production des facteurs de coagulation par le foie, au manque de plaquettes et à la fragilité vasculaire.
L’asthénie ou fatigue intense et une diminution des défenses de l’organisme (favorisant les infections).
Les complications pleuropulmonaires
L’hydrothorax hépatique
C'est un épanchement pleural abondant qui résulte du passage direct de l’ascite de la cavité péritonéale vers la cavité pleurale, au travers de brèches diaphragmatiques spontanées de petite taille, le plus souvent à droite (85 % des cas) et il peut s’infecter. Le traitement est un régime désodé, des diurétiques, le TIPS et la transplantation.Le syndrome hépato-pulmonaire
Il associe une baisse d’oxygène dans le sang et une vasodilatation pulmonaire avec dyspnée d’effort et/ ou de repos (difficulté à respirer) et une cyanose (quantité insuffisante d’oxygène sur l’hémoglobine). Sous oxygène et avec une transplantation, ce syndrome est réversible.Voici donc de nombreux problèmes que le patient en attente de sa transplantation hépatique.
Certains ne mettent pas directement en cause le pronostic vital mais tous provoquent des désagréments.
Dans l’article suivant, nous parlerons des autres désagréments ainsi que de l’ambiguïté de cette maladie.
On soigne d’un côté en risquant de créer un autre problème ailleurs !
Mais nous restons positifs. "Elle" est toujours en vie.
Vivement la transplantation !
Sources : http://www.arcat-sante.org/
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