lundi 5 septembre 2016

"Demain": Nutrition. Un avenir artificiel ?

Attention : ces start-up vont révolutionner l’agriculture !

Je suis perplexe ! (et pas seulement)

Suite à différents articles dans certains magazines (même bios), je me pose bien des questions.
J’ai "comme l’impression"  que certaines start-up, soutenue par des autorités (américaines surtout) sont en train de nous préparer des aliments 100% artificiels afin, soi-disant, de proposer des solutions de remplacement aux protéines animales mais surtout à continuer à nous imposer leurs visions.
Certes, ces produits seront dits « bio », « plus sain », « plus propre » ou « plus respectueux de la nature » mais ils sont 100% artificiels, industriels.

Est-ce cela le « bien manger » du futur ?

Mais que nous proposeront ces différentes start-up américaines ?
- Des aliments qui remplacent les protéines animales,
- Des capteurs qui permettent de réduire la consommation d’intrants ou d’eau
Cela, c'est plutôt bien MAIS aussi (quelques exemples):
- La start-up Clara Foods produit des oeufs en laboratoire, sans poule.
- L’entreprise Muufri est arrivée à produire du lait artificiellement en utilisant la biotechnologie.
Il s’agit d’une mixture de 6 protéines et 8 acides gras produites par des levures auxquelles on a ajouté des gènes de vache. Ils y ajoutent ensuite des minéraux tels que le calcium et le potassium, ainsi que du sucre. En variant les ratios de chaque molécule, ils peuvent même arriver à produire du lait de chèvre.
- Des start-up travaillent sur la viande in vitro, appelée aussi viande cultivée, viande synthétique ou viande artificielle. Il s’agit d’un produit carné réalisé par des techniques d'ingénierie tissulaire.
On a affaire à un simple amas de fibres musculaires, mais pas de viande puisqu’il manque les nerfs, les vaisseaux sanguins et les îlots de gras, si important pour le goût.
- La société Modern Meadow aspire ainsi à « créer » de la viande avec une imprimante 3D via le procédé de la bio-impression. Elle récupère des cellules souches d’un animal qu’elle développe ensuite. Une fois multipliées, ces cellules sont alors stockées dans une cartouche d’impression. Lorsqu’elles sont imprimées, les cellules tendent à fusionner naturellement et forment un tissu vivant.
- L’utilisation massive du Big Data (en Californie)
- …..

Déjà un peu inquiet ?

Et pour continuer à nous « rassurer » ?

Voici quelques extraits de ces articles « rassurants » parus dans les magazines !
- C'est de Californie, terre fertile et terre d'agriculture, que pourraient venir les solutions. Car si la Californie dispose d'une agriculture massive et performante (les 76.400 fermes californiennes représentent quand même 13 % du PIB des Etats-Unis) le modèle de développement agricole productiviste est remis en question en raison des convictions des habitants, soucieux de protéger l'environnement, de manger sainement et d'essayer de changer le monde ! BOF !

- Pour répondre à ces préoccupations, le secteur de l'« agtech » se développe à toute allure aux Etats-Unis. Les investissements dans le domaine ont doublé entre 2014 et 2015, atteignant 4,6 milliards de dollars. Si tous les Californiens ne sont pas végétariens, une première tendance se dessine autour des protéines de substitution. De nombreuses start-up travaillent aujourd'hui à proposer des solutions de remplacement aux protéines animales, dont les impacts environnementaux comme médicaux sont de plus en plus pointés du doigt. REBOF !


- L'exploitation de la donnée dans l'agriculture va permettre de passer d'une production de masse à une production sur mesure et optimisée. En comprenant mieux la plante et l'animal et en les «écoutant » grâce à des capteurs, c'est toute la chaîne de production agricole qui se modifie.


- En début de chaîne, ce sont moins d'intrants qui sont utilisés, qu'il s'agisse de fertilisants, de pesticides ou même d'eau. En milieu de chaîne, ce sont les facteurs impactant la croissance de la plante et de l'animal qui sont mieux maîtrisés, comme le climat ou les maladies, mais aussi les ressources humaines nécessaires à la production. En fin de chaîne, l'analyse combinée de toutes les données permet de prédire la productivité et les volumes avec une marge d'erreur constamment réduite.


- A l'image de Fruition Sciences, qui propose d'équiper les pieds de vigne en capteurs, il existe un grand nombre de start-up opérant dans le secteur de l'agriculture de précision : nous en avons recensé 92 intéressantes aux Etats-Unis.


- Il s’agit d’une technologie qui permet une « modification du matériel génétique du micro-organisme, de la plante ou de l’animal concerné en ajoutant, modifiant ou supprimant certaines séquences d’ADN afin de modifier les caractéristiques de l’animal ou d’introduire une nouvelle caractéristique – par exemple la résistance à une maladie ou une croissance accélérée – de façon prédéterminée »

Alors oui, il faut évidemment diminuer la consommation de viande, respecter beaucoup plus les animaux et la Nature.

Mais est-ce que cette solution est la meilleure pour l’avenir ?

Si l’on suit cette méthode américaine, ne retombera-t-on pas dans un pur capitalisme avec des grosses sociétés riches qui décideront de ce que l’on mangera et à quel prix on devra l’acheter ?
OU
Doit-on continuer à nous battre pour conserver et augmenter le nombre de petites exploitations locales et bio ?
Poser ces questions, c’est évidemment y répondre !!

Et donc moi, je veux continuer à défendre notre vision :

- de petites exploitations agricoles locales et bios
- une production personnelle utilisant l'éthique de la Permaculture
- des potagers partagés
- une diminution de la consommation de viande
- un respect de l’animal durant toute sa vie
- un respect de la Nature
- une suppression des grands groupes « alimentaires

Et vous ?

Sources: des magazines divers !

Tous mes articles de "Demain"

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