mardi 26 janvier 2016

"Demain": Manger bio et payer avec des radis !

A Ungersheim, mangez bio et local, mais payez avec des radis !

Une grande nouvelle.

Même chez nous, en Europe, il y a des « bonnes idées », des « décisions durables et originales », des « alternatives efficaces ».
Cette fois-ci, cela se passe en France, à Ungersheim, commune de 2200 habitants proche de Mulhouse.
Une seule condition : pour manger bio et local, il faut payer avec des radis.
Afin d’attirer les habitants de la commune à manger des produits du terroir, la municipalité s’est dotée depuis le 13 juillet 2013 d’une monnaie locale : le radis (radig en alsacien) !
Payer en radis permet de bénéficier de prix réduits sur la cantine et sur divers produits.
Le radis ou radig
Le Radis d'Ungersheim

Une monnaie locale ?

Chaque Monnaie locale complémentaire (MLC) est «gouvernée» par une association sans but lucratif, qui réunit l’ensemble des acteurs : utilisateurs, prestataires, parfois les collectivités. Le projet (tout à fait légal) n’est pas de créer un «euro bis», mais bien de porter des valeurs de citoyenneté et de responsabilisation grâce à la monnaie (dynamisation du lien social, identité locale, refus de la spéculation monétaire ou encore la promotion d’un commerce respectueux des hommes et de la nature).

Convertir des euros en monnaie locale

A Ungersheim, pour obtenir des billets de RADIS, l’adhérent échange auprès d’un prestataire (Association Les mangeurs de foin) une quantité d’euros contre une quantité équivalente de RADIS sur la base : 1 € = 1 RADIS.
Dans certains cas, l’adhérent peut échanger 20 euros contre 22 RADIS. La différence est prise en charge par l’association, qui abonde le fonds de réserve. Une MLC peut ainsi être un instrument de redistribution sociale, qui oriente les futures consommations

Et à coté ?

Toutes ces initiatives appellent une évolution dans les modes de vie, une évolution culturelle, qui ne se décrète pas d’un claquement de doigts et demande du temps.
D’abord, cette petite commune a décidé en 2012 par le biais du conseil municipal, d’utiliser une partie des 40 hectares agricoles sur lesquels il a la maîtrise foncière, pour contribuer à nourrir la population et y installer une exploitation maraîchère bio, gérée par une entreprise d’insertion.
Employant 25 personnes, celle-ci produit aujourd’hui une trentaine de tonnes de légumes de saison par an (soit une centaine de variétés sur toute l’année). Elle propose sa production au marché, confectionne deux fois par semaine quelque 150 paniers de légumes, vendus aux ménages du village et des alentours, et fournit chaque jour en nourriture la cantine de l’école du village.

Ungersheim ne s’arrête pas là.

Ungersheim
En plus de fournir aux écoliers des repas et des gouters 100 % bio depuis 2009 grâce à un prestataire extérieur, elle entend depuis peu fournir ses propres repas 100 % bio en interne. Ainsi, la commune a créé une cuisine collective bio certifiée Ecocert. qui prépare aujourd’hui quelques 500 repas par jour et assure l’approvisionnement de la restauration scolaire du village, mais également, dans un rayon de quinze minutes de transport en liaison froide et chaude.

Mais ce n’est pas tout !


Quand des bonnes idées arrivent, les autres suivent la file.
Comme vous l'avez vu sur cette vidéo, il y a encore beaucoup de projets réalisés, en cours ou futur.
La transition est en marche à Ungersheim.
Une belle initiative que l’on aimerait voir plus souvent, partout en France, en Belgique et ailleurs.

Source : Le Monde
Crédits Photos : Mairie d’Ungersheim

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