" La Permaculture est un système de conceptions basés sur une éthique (le Respect de la Terre et de l’Humain, le Partage équitable) et sur des principes que l’on peut utiliser pour concevoir, mettre en place, gérer et améliorer toutes sortes d'initiatives individuelles, familiales, et collectives en vue d'un avenir durable."
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| Le Partage et la Permaculture |
Elle permet entre autre, de créer des installations humaines fonctionnant le plus possible comme des écosystèmes naturels. Ces installations peuvent s’appliquer à un jardin, une ferme, mais aussi à une famille, une entreprise, une collectivité, une ville ou n’importe quelle communauté humaine. En fait, son éthique peut s’appliquer à quasiment tout sur notre Terre.
Et tout comme, il y a des milliers de systèmes différents dans la Nature, il y a dans la Permaculture des milliers de « méthodes » et d’applications différentes!
Pour moi, une installation conçue selon les principes permaculturels DOIT demander, pour fonctionner, moins d’énergie, moins de travail, plus de partages et de respects tout en offrant une productivité supérieure, davantage d’autonomie et de résilience ainsi qu’un environnement favorable à un équilibre personnel.
La Permaculture est un système ouvert, présent et futur, prônant le respect de tous et de tout ainsi que le partage.
Et là, quelques questions me viennent :
1.Si la Permaculture prône le respect et le partage et s’il y a de milliers de méthodes et d’applications, pourquoi certains « experts en Permaculture » se permettent-ils de critiquer la manière de travailler ou de penser d’autres personnes tentant leur propre expérience permaculturelle ?
2.Pourquoi y-a-t-il des personnes qui veulent gagner de l’argent en vendant cher des formations sur la Permaculture ?
Et c’est là, que l’Ethique et les principes de la Permaculture me donnent de l’espoir !
Pour la question 1, et si je ne prends en compte que l’aspect « Jardin », nous avons vu dans l’article «Les potagers d'Antan» que, jusqu’au milieu du siècle passé, il y avait des milliers de méthodes de culture qui étaient certainement toutes adaptées à la situation de chacun.
Pour quelles raisons, si je me réfère à certains articles, livres, cela ne devrait plus être le cas en Permaculture ?
Pourquoi, certains « experts » doivent-ils critiquer le travail en buttes, le jardin – forêt, l’enfouissement de bois dans le sol, l’utilisation de BRF ou tout autre méthode qui sont différentes de celles qu’ils imaginent?
J’ai pourtant trouvé des pensées plus ouvertes en me référant simplement aux idées de David Holmgren :
- Observer et interagir
En prenant le temps de s’engager avec la Nature on peut concevoir des solutions qui correspondent à la situation.
Chaque humain est donc libre d’essayer ce qu’il veut tant qu’il respecte les bases même de la Permaculture : le respect de la Nature.
- Utiliser et répondre de manière créative au changement
On peut avoir un impact positif sur des changements inévitables en observant avec attention et en intervenant au bon moment.
Notre action doit s’adapter à la situation (temps, lieu).
- Utiliser des solutions petites et lentes.
Les systèmes lents et petits sont plus faciles à maintenir que les gros, en faisant un meilleur usage des ressources locales et en produisant des résultats durables.
Chaque humain est libre de prendre le temps qu’il veut pour arriver à l’objectif qu’il espère. Nous n’avons donc pas d’obligation de résultats à court terme. Nous sommes responsables du temps que l’on s’octroie pour atteindre notre but. Certaines méthodes peuvent prendre plus de temps que d’autres, comme dans la Nature mais seule l’expérience de chacun va permettre de faire avancer les choses. Ce n’est pas pour cela, que c’est mauvais ou inadapté ! C’est peut-être juste différents de ce que je pense.
De plus, adepte de la Permaculture, nous nous devons de « Respecter l’Humain et ses pensées ! »
Concernant la 2ème question, j’y vois plus un problème de partage des idées et des solutions.
Pour moi, le « besoin de gagner de l’argent » en vendant des idées sur la Permaculture est à l’opposé de l’Ethique du « partage ».
Les livres des « inventeurs» de la Permaculture ne sont-ils pas gratuits sur Internet ?
Ils sont téléchargeables gratuitement ici. Livre 1 - Livre 2
Comment pouvoir désirer « Partager équitablement » en faisant payer des formations près de 1000 euros ?
Comment vouloir toucher le plus grand nombre de personnes en vendant des livres plusieurs dizaines d’euros ?
J’admets forcément qu’on ait un besoin d’argent et que tout travail peut mériter salaire mais j’ai difficile à l’admettre quand c’est pour transmettre des idées basées sur celles de Mollison et Holmgren.
Encore une fois, ils donnent des pistes.
-Utiliser et valoriser la diversité.
La diversité réduit la vulnérabilité aux menaces.
-Intégrer plutôt que séparer.
En mettant les bons éléments aux bons endroits, des relations se développent entre ces éléments et ils travaillent ensemble pour s’entraider.
Au plus les idées sont transmises facilement et au plus grand nombre, au plus nous pourrons les faire avancer. « Il y a plus d’idées dans deux têtes que dans une seule »
Adepte de la Permaculture, nous nous devons de « Partager nos connaissances ! »
Mollisson, dans sa vision de l’Ethique, demande d’ « Aidez les gens qui veulent apprendre »
Mais heureusement, des convaincus partagent leurs savoirs et leurs idées pour quelques euros à peine et ceci juste pour payer leurs frais réels (boissons, photocopies, ….)
Des pages facebook comme « Permaculture, agroécologie, etc », « La Permaculture simplifiée », …, font des vidéos explicites et gratuites. La vidéo ci-dessous est d’ailleurs très claire concernant les « experts » qui font payer des formations très théoriques mais qui n’ont que peu voire pas du tout de pratiques.
Ci-dessous, vous trouverez une vidéo très sympa qui explique encore mieux ce que je veux vous dire.
"Méfiez-vous des Permaculteurs !" de "Permaculture, agroécologie, etc."
Un « convaincu » m’a vendu un petit fascicule très complet, de 15 pages A4, sur « l’élevage des poules pondeuses en Permaculture » pour 2 euros !
Des amateurs échangent des graines ou des plants gratuitement, « juste pour le partage ».
Des voisins se donnent des biens dont ils n’avaient plus l’utilité et plus tard en reçoivent sans rien demander.
Des milliers de personnes sont abonnés à des newsletters, à des forums sans aucune contrepartie si ce n’est celle de partager l’envie de respecter l’Humain et la Nature.
Et si vraiment, nous avons besoin d’argent pour faire évoluer notre projet, pourquoi ne pas utiliser le principe du « financement participatif » où chacun donne ce qu’il veut ou ce qu’il peut ?
Ma vision de la Permaculture et de son Ethique est simple :
-Non ! Le gain d’argent et l’apprentissage de la Permaculture ne font pas forcément bon ménage
-Non ! La critique de l’autre ne peut pas aller de pair avec la Permaculture :
« Chacun peut donner son avis mais chacun doit accepter l’avis des autres. »
-Oui, au partage de son savoir et de ses idées mais non au fait de les imposer !
Et à mon niveau :
-Oui, probablement que lors de l’installation de mon jardin potager – Mandala, j’ai fait certaines actions pas totalement optimales mais je l’ai fait, en mon âme et conscience, en me respectant et en respectant l’Ethique de la Permaculture.
-Oui, probablement que mon blog sur le Partage ne sera jamais parfait mais il me représente et il est gratuit, sans autres demandes qu’un éventuel commentaire de la part des lecteurs.
La conception permaculturelle nous invite avant tout à la responsabilité individuelle, à l'ouverture d'esprit et à la créativité. Nous devons garder en mémoire que nous faisons partie d’une communauté d’êtres humains « qu’on le veuille ou non » et même d’une communauté d’êtres au sens large (plantes, animaux, humains) au contact d'éléments essentiels pour leurs existences (eau, vent, soleil, air, rochers, ...).
« Nous n'héritons pas la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants » Antoine de Saint-Exupéry
Dans les articles à venir, je communiquerai d’autres liens, d’autres articles et qui sait, des sites de formations gratuites (ou presque)
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